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Sarkozy made a U-turn on his droit du sol stance
Politique/Economie

Le demi-tour de Sarkozy au sujet du droit du sol rappelle la stratégie de David Cameron en 2015

By Quick Martin
16/06/2015

Après plusieurs années en faveur du maintien du droit du sol, le Président des Républicains Nicolas Sarkozy vient d’annoncer qu’il était prêt a remettre en question la légitimité de ce principe.

Le droit du sol permet à ceux né en France d’obtenir la nationalité française s’ils ont vécu sur le territoire français pendant au moins 5 ans après l’âge de 11 ans.

La réforme de ce principe proposée aujourd’hui par Nicolas Sarkozy est proche de celle encouragée par le Front National depuis plus de 25 ans.

Dans son programme pour l’élection présidentielle de 2012, le parti de Marine le Pen déclarait son intention d’abolir le droit du sol. La même année, Nicolas Sarkozy affirmait son opposition à une telle réforme : “J’ai été tout à fait constant sur cette position, même quand cela peut nous poser des problèmes. Le droit du sol, c’est la France”, déclarait-il à l’époque.

Alors pourquoi un tel changement d’opinion ? Le demi-tour de l’ancien chef de l’Etat semble avant tout stratégique. En effet, adopter certaines politiques du parti de Marine Le Pen pourrait permettre à Sarkozy de regagner le soutien d’anciens électeurs du parti séduits par le Front National.

Cette décision n’est pas sans rappeler celle du Premier Ministre britannique David Cameron pendant la campagne de cette, qui - en réplique à la croissance de popularité du Ukip - a décidé d'adopter l'idée d'un référendum sur l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union Européenne, dans le but de récupérer ces électeurs perdus. La décision de David Cameron a été très controversée, car le Premier Ministre avait promis en 2005, après avoir été élu en tant que leader de son parti, que les Conservateurs cesseraient de provoquer des débats au sujet de l’Union Européene. Cette statégie a néanmoins permis aux Conservateurs de remporter l’élection de quelques places.

L’élection présidentielle française de 2017 sera probablement serrée, et la stratégie de Nicolas Sarkozy pourrait permettre aux Républicains de résister face à la croissance du FN, voire même de remporter l’élection.  

Evolution of the share of votes for each of the main French political parties

Evolution of the share of votes for each of the main French political parties

En revanche, remettre en question la légitimité du droit du sol pourrait également faire fuir les électeurs centristes, jugeant les Républicains trop à droite. Cela avantagerait donc le Parti Socialiste qui - probablement représenté par Manuel Valls en 2017 - receverait une partie des électeurs des Républicains. En effet, le Premier Ministre est considéré comme étant à la droite de son parti, donc plutôt au centre. Si les électeurs Républicains centristes sont insatisfaits du mouvement vers la droite de leur parti, ils pourraient choisir de soutenir Valls à la place.

Une autre enventualité, conséquence de la décision de Sarkozy, pourrait être l’apparition de divisions parmi les Républicains. Dans le parti, certains considèrent en effet le droit du sol comme un principe fondamental, mettant en avant que toute personne née en France devrait pouvoir être française. D’autres disent, comme le FN l’affirme dans sa politique d’immigration, qu’accorder la nationalité française ne peut pas devenir “une simple formalité administrative : être français est un honneur”. Chez les Républicains, certaines personnalités politiques populaires comme Alain Juppé s’opposent ainsi à une quelconque réforme du droit du sol. La décision de Nicolas Sarkozy pourrait donc mettre en péril l’unité de son parti avant l’élection présidentielle de 2017, et donc repousser une partie de son électorat.

Remettre en question la légimité du droit du sol place donc Sarkozy face à un dilemme : soit il privilégie de récupérer d’anciens électeurs aujourd’hui favorables au FN, soit il maintient l’unité dans son parti et conserve son électorat centriste.

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