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Réparer les vivants, l'histoire d'une transplantation cardiaque
Un soir à Londres, des personnes patientent devant l'Institut Français, à South Kensington, profitant des derniers rayons du soleil. Un livre sous le bras, ils se réjouissent à l'idée de rencontrer l'un de leurs auteurs préférés. Maylis de Kerangal viendra signer leurs exemplaires et présenter Réparer les vivants, qui vient de paraître au Royaume-Uni. Je fais la rencontre de Maylis quelques minutes avant l'événement.
Maylis de Kerangal n'est pas n'importe quelle romancière. Elle a reçu de nombreux prix prestigieux, l'un d'entre eux étant le Prix Médicis, récompensant les auteurs français encore inconnus du grand public. Elle a reçu le prix pour Naissance d'un pont, l'histoire d'une ville californienne cherchant à s'étendre au-delà de la rivière en construisant un pont. Une fiction philosophique sur la mondialisation.
Lorsque je mentionne la récompense, Maylis sourit timidement. Elle me raconte d'une voix calme avoir été extrêmement touchée quand elle a reçu le prix, au même titre que George Perrec et Elie Wiesel. "Le Prix Médicis étudie les livres dans leur style, dans leur rapport au langage. Il ne va pas les choisir parce qu'un thème peut mobiliser tout le monde" murmure-t-elle. "Et cela m'a touchée que l'on regarde mon livre de cette manière."
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Mais elle n'est pas venue ce soir pour parler de récompense : elle est invitée à rencontrer l'auteur britannique Jonathan Coe. Les deux romanciers lisent des extraits de leurs livres respectifs Réparer les vivants et Number 11. Deux histoires totalement différentes traitant du même monde moderne. Le premier, nommé pour le prix Man Booker International, suit le processus d'une transplantation cardiaque, le second dépeint la télé-réalité.
Jonathan Coe souligne que nous ne nous rendons pas vraiment compte de ce que nous regardons jusqu'à ce que quelqu'un écrive sur le sujet. "Je voulais susciter plus d'émotion chez les lecteurs que ce qu'ils ressentent devant leur télévision", explique-t-il. Nous rions par la manière dont il dépeint la situation dans Number 11. Mais en même temps, nous sommes effarés par ce que les médias nous offrent. Maylis de Kerangal confie qu'elle aimerait avoir autant d'aisance que Coe pour raconter des scènes humoristiques. "Il a un regard sur le monde qui lui est propre, alliant une forme de drôlerie à la mélancolie. Mais il ne ressent pas de haine envers notre époque. Il se dit simplement : 'bon, c'est comme ça que ça se passe'."
Quand on lui demande comment elle a trouvé l'inspiration pour rédiger Réparer les vivants, Maylis raconte avoir été surprise à plusieurs reprises par des véhicules de transport d'organe, roulant à toute vitesse. "C'est un geste très énigmatique", elle explique, les yeux dans le vague. "C'est quelque chose de riche, de techniquement et philosophiquement intéressant." L'inspiration lui est venue après quelques recherches sur la transplantation cardiaque. Elle ajoute : "C'est un livre d'action. Quelque chose s'accomplit tout au long du livre" : la greffe du cœur d'un garçon. "Les mots ont une double nature : une fonction de connaissance et une fonction poétique", dit Maylis à un membre du public. "On voit rarement des mots scientifiques dans un roman, ils vous sautent aux yeux." Jonathan Coe apprécie particulièrement la manière dont elle utilise ce vocabulaire complexe: "elle se sert d'un lexique auquel peu de romanciers ont accès. Cela apporte de la fraîcheur à ses livres."
Katell Quillévéré est en train d'adapter Réparer les vivants au cinéma, avec un casting brillant composé d'Anne Dorval, Emmanuelle Seigner et Tahar Rahim. Dominique Cabreba, de son côté, filme sa version de Corniche Kennedy, un autre roman de Maylis, avec Lola Creton, Aïssa Maïga et Moussa Maaskri. Les deux longs métrages devraient sortir dans les six prochains mois. Si elle a lu les scenarii, Maylis de Kerangal ne veut pas s'impliquer dans la réalisation : "Il est intéressant de voir comment ils arrivent à créer autre chose à partir de ces livres. Une bonne adaptation n'est pas une retranscription littérale." La romancière est curieuse de découvrir quels acteurs donneront vie à ses personnages : "Quand nous lisons un livre, nous imaginons les visages avec les descriptions qui en sont faites. Cela sera très intéressant de voir qui les réalisatrices ont choisi pour interpréter Thomas, Simon ou Suzanne."
Avec modestie, Maylis de Kerangal remercie les personnes présentes et quitte la pièce, non sans recevoir de chaleureux applaudissements. Après avoir rencontré l'un de leurs auteurs préférés, les membres du public quittent calmement la bibliothèque de l'Institut français, ravis, un livre signé sous le bras.
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COMMENTAIRES:
17/07/2016 - g_daf a dit :
I would have loved to attend!! How to find out about these events? Thanks / merci, Daphné
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