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Un baiser n'est-il qu'un baiser ?
Dans Casablanca, Dooley Wilson chante "A kiss is just a kiss" ("Un baiser n'est qu'un baiser"). Pas dans le cinéma français ! Les Français savent comment donner à un baiser quelque chose en plus. Quand, à Hollywood, le code Hayes voulait que même les couples mariés dorment dans des lits séparés et qu'ils s'embrassent du bout des lèvres, les stars du cinéma français semblaient n'avoir aucune limite. Donc si vous voulez voir un baiser sensuel et langoureux, c'est vers le cinéma français qu'il faut vous tourner.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi. Il serait évidemment absurde d'estimer que les Français sont dotés d'un talent particulier pour embrasser, dont seraient démunies toutes les autres nationalités. Et pourtant, le cinéma français semble avoir toujours considéré qu'il n'est pas nécessaire, lorsqu'on est amoureux, de détenir un certificat de mariage pour consumer son amour. Je pense notamment à Jean Gabin, qui parvient toujours à charmer la gent féminine... et aussi à la mettre dans son lit ! Tandis que Humphrey Bogart flirtait avec Lauren Bacall au milieu d'un nuage de brouillard dans To Have and Have Not (Le port de l'angoise) , de l'autre côté de l'Atlantique, Gabin prenait un train d'avance avec Michèle Morgan dans Le Quai des Brumes (1938) - nous offrant, au passage l'une des scènes les plus mythiques du cinéma français : "T'as d'beaux yeux, tu sais ?" Les réalisateurs français ont, de manière générale, montré une vision plus réaliste de la vie courante, ce qui a fait la célébrité de certains de leurs films. C'est ce que les anglo-saxons appellent l'effet "Oh là là". Mais où peut-on voir un baiser parfait ?
Je me dois de commencer cette sélection par Un Homme et une Femme. A l'apogée du film de Claude Lelouche datant de 1966, on se demande si Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant vont parvenir à conclure. Elle l'a quitté et est montée dans un train, mais il brave la neige et se lance à sa poursuite en voiture (la base). Quand le train entre en gare il bondit de sa voiture (le jeune homme semble avoir sa propre interprétation du code de la route), gravit les escaliers quatre à quatre et attend sa belle sur le quai. Quand leurs regards se croisent enfin, la caméra de Lelouche les encercle dans un baiser qui vous donnera des frissons.
Et que dire du premier baiser d'Audrey Tautou et Matthieu Kassovitz dans Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ? Amélie a passé une heure et demie du film à fantasmer sur lui, et quand finalement il débarque chez elle, tout disposé à passer à l'acte, ils passent plus d'une minute à échanger des baisers aussi légers que des papillons. Tellement jouissif ! Et quand finalement ils s'embrassent plus langoureusement, le réalisateur Jean-Pierre Jeunet ne nous montre que leurs silhouettes enlacées, en ombres chinoises derrière un rideau. Tellement bien choisi !

S'embrasser, c'est souvent aussi la preuve d'une certaine tension dans une relation. D'où mon troisième et dernier choix : La Vie d'Adèle. Le film de Kechiche raconte l'histoire de deux femmes, jouées par Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, qui tombent amoureuses. Leurs baisers suffisent à comprendre toute l'histoire. Les petits bisous entre amies dans la rue s'allongent peu à peu à mesure que leur complicité se développe : de ceux qui durent un peu trop longtemps pour qu'il s'agisse d'une simple amitié, au premier baiser véritablement passioné qui ouvre les portes de leur amour. Merveilleux !
Et voilà, vous savez tout sur mes trois baisers favoris. Et vous, quels sont vos préférés ?
Jon Davies enseigne le cinéma français au Morley College de Londres et donne régulièrement des conférences ouvertes au public (plus d'informations ici). Du 12 avril au 5 juillet, Jon Davies vous invite à découvrir le cinéma français en 12 cours du soir, qui se tiendront au Cinema Museum.
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COMMENTAIRES:
11/04/2016 - arnottdavies a dit :
Excellent suggestion on Visiteurs - the kiss that lasts forever! As to the unrequited love in Carnet de Bal a quite wonderful piece of human drama. Perhaps I should do another piece on 'The Romances that passed in the Night'? Thanks for your contribution.
10/04/2016 - writers_reign a dit :
On the other hand sometimes less really IS more. Marie Bell spends virtually the entire length ofJulian Duvivier's exquisite Un Carnet de bal longing to be kissed by one of the dance partners who signed her dance card at the very first Ball she attended as an eighteen-year-old; she does indeed track each one down but for various reasons fails to find the romance she is seeking as a newly widowed young woman. So much more emotive than half a dozen snogs with the cream of French actors in 1937.
If we DO need an erotic image to warm the long winter evenings how about the lovers, petrified by devil Jules Berry in the last scene lof Les Visiteurs du soir, whose hearts continue to beat through eternity. Merci, Jacques Prevert.
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