MAGAZINE

Device converter



Weather

 

Annonces

Déposez une annonce sur ce site

Ajoutés récemment

articles > Sante events

Sante

Sécurité Sociale vs NHS : une comparaison entre les systèmes de santé français et britannique

By FranceInLondon
01/05/2015

Les Anglais adorent critiquer leur système de santé. Cela peut surprendre si l'on en croit les conclusions du rapport publié en 2014 par le Fond du Commonwealth, qui considère le NHS (National Health Service) comme l'un des meilleurs systèmes de protection d'Europe de l'Ouest, devant le système français. Le rapport classe le NHS comme meilleur système européen en termes d'efficience, d'efficacité des soins, de coordination de la prise en charge, de relations avec les patients et de rapport qualité/prix. Malheureusement, le rapport ne fait cependant pas état des nombreuses autres publications concernant le NHS, et notamment de celle produite par l'Organisation Mondiale de la Santé, qui classe le système de protection anglais loin derrière ceux de ses voisins européens. Qu'en est-il vraiment ?

En 1952, le Ministre de la Santé anglais de l'époque, Aneurian Bevan, écrivait: "un système de santé satisfaisant soigne indifféremment les riches et les pauvres, car pauvreté ne rime pas avec handicap et richesse avec avantage", un principe dont s'inspire encore aujourd'hui le NHS, en garantissant la gratuité des soins apportés aux patients. Tous les citoyens anglais ont donc accès à une prise en charge gratuite, exception faite pour les ordonnances et les soins ophtalmologiques et dentaires. 

Les systèmes de santé diffèrent entre l'Angleterre, le Pays de Galles, l'Ecosse et l'Irlande du Nord. Chaque entité géographique gère donc son propre système en fonction de son budget annuel, financé par les impôts. Comme le montrent les enquêtes réalisées à l'approche des élections et le déficit de £30 milliards que devrait supporter le NHS d'ici à 2021-2022, la demande et les besoins des citoyens augmentent au fur et à mesure que la technologie et la médecine progressent et que l'offre de soins se diversifie. Les reproches formulés à l'encontre du système contribuent également à l'accélération des dépenses. Dans ce système de santé centralisé, les mécaniques et les politiques d'allocation des ressources compliquées deviennent toujours plus alambiquées. Il n'est pas surprenant de voir que les motivations économiques et politiques ont mené à une obsession systématique de définir des objectifs de performance (que les institutions ne parviennent pas à atteindre), et que l'on retient surtout les chiffres du temps d'attente et du manque de lits disponibles dans les hôpitaux publics. 

C'est pour toutes ces raisons que la part du système de santé privé dans l'économie globable britannique est en constante augmentation, bien qu'elle soit encore derrière celle observée dans la plupart des autres pays développés. Les institutions privées ne soignent quasiment aucun patient atteint de maladies graves et administrent peu de premiers soins ; elles reçoivent donc principalement des patients pour de simples consultations, de petits interventions chirurgicales et certaines formes de maladies mentales ou psychologiques. En effet, la plupart des spécialistes consacrent la plus grande partie de leur temps au NHS et ne travaillent qu'occasionnellement dans les institutions privées, souvent dans le but de compléter leurs revenus. Cela dit, depuis le lancement du NHS, la volonté de privatiser certains services s'est exprimée de nombreuses fois et a toujours été vivement controversée. Toutes les entités géographiques ne sont en effet pas d'accord : le NHS écossais s'oppose ainsi fortement au projet, repoussant toute théorie économique avançant l'argument que la privatisation et la dérégulation permettraient d'augmenter l'efficacité des soins. Malgré ces variations intra-britanniques, un rapport publié en 2014 par le Fond Nuffield a mis en avant que rien ne tendait à prouver que l'une des quatre entités géographiques du Royaume-Uni avait un système de santé plus performant que les autres. Cependant, tout le monde s'accorde à dire que le Royaume-Uni va faire face à un problème urgent de financement de son système de santé dans la prochaine décennie. 

Quels sont les résultats du système français en comparaison ? Les Français bénéficient d'une service de santé universel financé par une assurance nationale obligatoire, dont les montants sont prélevés automatiquement sur les salaires. Environ 77% des dépenses de santé du pays sont ainsi financées, et le montant des prélèvements dépend du niveau de revenus. La sécurité sociale française rembourse ainsi 70% des dépenses médicales et 100% des soins d'une importance chronique. Comme le NHS, le système français actuel est un héritage de l'après-guerre et a été mis en place en 1945. Les créateurs de ce système se sont fortement inspirés du Rapport de Beveridge, qui a posé les fondements du NHS la même année, mais de nombreuses oppositions se sont exprimées à l'époque contre un système comparable, de peur qu'une telle structure ne désavantage ceux qui bénéficiaient déjà d'agencements préférentiels.

En ce qui concerne la performance, le système français était considéré en 2000 par l'Organisation Mondiale de la Santé comme le "système le plus performant au monde en termes de disponibilité et d'organisation des professionnels de santé". Alors qu'ils dépensent moins que les Américains en pourcentage du PIB national (11,6% contre 17,7%), les Français sont généralement satisfaits des soins qui leur sont administrés. Néanmoins, tout comme au Royaume-Uni, les dépenses en matière de santé gonflent du fait de l'augmentation des coûts des médicaments et des technologies, et du vieillissement de la population. 

On ne peut néanmoins douter de la viabilité du système français par rapport au système anglais. En effet, depuis 2002 de nombreux patients anglais se sont vus offrir des soins en France à la charge du NHS, dans le but de réduire les listes d'attente pour les interventions chirurgicales des hanches, des genoux et de la cataracte. Si dans les années à venir les pressions exercées sur le NHS se révélent insurmontables, la France verra probablement débarquer de plus en plus de patients britanniques fauchés dans ses services eux-mêmes déjà bondés. 

COMMENTAIRES:

18/09/2018 - dmalovska a dit :

It is very scary that in the UK we women don't get to see Gynaecologist at all, whereas in France this is regular procedure! The NSH needs changes immediately!!

01/03/2018 - helen_sheehan a dit :

I am Irish living in London and I am used to the French health care system because I worked in Paris for years, It has taken me two weeks to have my case referred to by my doctor here to the hospital for treatment and now it will take another month for an appointment. I am in severe pain. I just know that if I was in France my treatment would be much faster and informative.
I appreciate that the NHS is free however this lenght of time is really unacceptable.

19/12/2017 - marie.c.perpen a dit :

Bonsoir,

Je vis en Angleterre et pour des raisons de santé je me suis retrouvée en arrêt de travail. Ma santé a empiré, il a fallu que je retourne en France car les services anglais ne firent aucune radio et me conseillèrent de nager . Je passerai sur l’état de la pisc8ne publique de Brighton qui en dit long sur le manque d’hygiène . Des mon arrivée en France , des radios sont faites et on constate un état sévère de mon dos et prescrit traitement immédiatement pour alléger de son douleurs avant un traitement plus approfondi.

Donc allers et retours en France , non remboursés , et les soins non remboursés alors qu ils doivent l’être à 100/100. Du coup , je dois économiser sur le minimum versé et donc j’ai beaucoup moins pour manger . À savoir , la pension que l’on me verse ne tient aucunement compte des augmentations du prix de la nourriture . Le prix du beurre est passé au dôuble en trois ans , tandis que la pension versée se base aux taux de l’an 2000, c’est à dire, trois fois rien . Pas de viande ni de poisson, j’en vis comme un bouddhiste apart que l’environnement , les factures , la maladie , ne facilitent pas un état de meditation contemplatif .

Je me retrouve à avoir faim et manquer de la nourriture essentielle . Et n’en plus avoir assez d’argent pour vivre et me soigner , donc bien empêtrée dans le système médical social anglais, lequel donne beaucoup d’emploi de secrétaires et moins pour l’éducation , les docteurs et les malades. Docteurs qui parfois ont passé leur diplôme en Roumanie ....en deux ans .

Si cel’a ne suffisait pas , depuis octobre 2017 la DWP décide de réduire ma pension .donc pas transport pour les soins, pas remboursement , vu que ils demandent une tonne de papiers alors que juste avec la carte europeeene de santé en un clic ils savent très bien tous les soins reçus et quils’sont Remboursables , et maintenant avec zéro argent pour me nourrir .

On me propose la soupe populaire dans un quartier à une heure de marche en hau5 d’une colline , habité par des drogues au crack .

Bravo au conseil européen . Avant lui on pouvait être remboursé .

11/02/2016 - g.pujol33 a dit :

Bonjour,

Je vis sur Londres depuis presque 3 ans maintenant et il y a 3 semaines j'étais en vacances sauf que j'ai du me faire opérer d'un kyste pilonidale.
Comment fonctionne le remboursement sachant que j'ai un numéro avec NHS?

16/05/2015 - capabilitybbbrown a dit :

If Uk looked more closely at their poor cousins in France they could learn a lot!!!!!
You can only sustain a product with an element of give and take.You have to pay for what you get!!!!!

06/05/2015 - nipeug a dit :

So, for a French citizen living in London, do you recommend having a private insurance as a potential back up or can we rely on the NHS only?

06/05/2015 - hs.martin a dit :

About 4 pars down in the Commonwealth report it said that while the NHS was good at some things it wasn't so hot at actually keeping people alive. Enough said.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas sur le site tant qu'un administrateur ne les aura pas approuvés.

:

Vous pouvez recharger le captcha en cliquant dessus