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Guillaume Canet
Culture

Guillaume Canet - "Je ne me suis jamais considéré comme un acteur"

By Marie Decreme
30/01/2015

A 41 ans, Guillaume Canet traine une image de Golden boy du cinéma français : acteur beau gosse, réalisateur à succès... Sa gueule d’ange lui a valu le statut de chouchou du public - surtout de ces dames lorsqu'il esquisse des sourires qui font plisser ses yeux. Mais dans La prochaine fois je viserai le cœur, le dernier film de Cédric Anger, il montre un visage plus sombre. L’acteur incarne un personnage noir, froid, dérangeant ; celui d’un tueur qui n’est autre qu’un gendarme. Une histoire vraie, une affaire, un rôle complexe et splendide dans lequel Guillaume Canet est terrifiant. Nous l’avons rencontré jeudi dernier, quelques heures avant la première de son film à Londres pour qu'il nous parle de ce rôle qui l’a marqué.

« Le côté double et schizophrène du personnage m’a séduit »

Le thriller de Cédric Anger retrace avec fidélité l’affaire du « tueur de l’Oise » : à la fin des années soixante-dix, pendant plusieurs mois, un gendarme, Alain Lamare, a tenté d’assassiner plusieurs auto-stoppeuses et en a tué une. Avec sa brigade, il enquêtait sur ses propres crimes. Guillaume Canet, dans la peau de ce militaire violent et dément, est bluffant. « Ce qui était très attirant chez ce personnage, c’était de montrer un serial killer mais pas comme ceux qu’on a l’habitude de voir », raconte l’acteur. « C’est un gendarme passionné, dévoué, [...] mais son désordre psychologique le pousse à tuer, dans une terreur et une souffrance terrible. »

Guillaume Canet dans La prochaine fois je viserai le coeur

Cette ambiguïté, c’est la nouvelle signature de Guillaume Canet : rechercher la phase sombre de ses personnages, comme dans L’homme qu’on aimait trop. En se lançant dans un rôle comme celui-là, il se met en danger, au défi. « Ca m’excitait beaucoup d’aller dans cette direction, vers des situations fortes qui sont assez loin de moi. » Pour interpréter un tel rôle, l’acteur explique qu’il lui a fallu « comprendre le personnage, [...] admettre et accepter le fait que le type soit double, rentrer dans sa pathologie. » Il s’en imprègne, jusqu’à penser sa façon de marcher ; « je suis un acteur instinctif, il faut que l’attitude, les actions de mon personnage aient un sens. Dans le film, les mouvements me paraissaient plutôt justes et cohérents », confie-t-il. Il a d’ailleurs perdu six kilos, pour paraître « plus sec, plus froid » et concentrer son côté militaire. Le résultat est vertigineux, l’acteur est méconnaissable, glaçant... et devient un sérieux concurrent dans la course aux César.

 « Je ne me suis jamais considéré comme un acteur »

Lorsqu’il se lance dans le théâtre en 1990, Guillaume Canet veut devenir réalisateur : « je voulais découvrir le monde des acteurs, voir la manière avec laquelle ils travaillaient, parce que mon rêve, c’était de réaliser », raconte-t-il. Mais rapidement, sa bouille de jeune premier séduit les caméras et il se retrouve au générique aux côtés de Di Caprio dans La Plage : à 27 ans, il pose en costume-baskets avec la superstar du moment.

Leonardo Di Caprio et Guillaume Canet dans La Plage

Après quelques grands rôles avec Sophie Marceau, Vincent Lindon ou encore Gérard Lanvin, il réalise en 2002 son premier long-métrage, Mon idole, dans lequel il se met en scène avec sa femme de l’époque, Diane Kruger. L’année suivante, il partage l’affiche pour la première fois avec Marion Cotillard dans Jeux d’enfants. Leur complicité à l’écran est évidente, les deux acteurs deviennent de vrais amis, puis se mettent ensemble après son divorce avec Diane Kruger.

Guillaume Canet réalise ensuite son second film en 2006, Ne le dis à personne, un thriller au casting dément – François Cluzet, Kristin Scott-Thomas, André Dussollier – pour lequel il décroche le César du meilleur réalisateur. Sa carrière décolle, les rôles s’enchainent ; des personnages écorchés, romantiques, drôles ou durs, dans lesquels l’acteur séduit par sa justesse. « L’émotion la plus pure et la plus belle, c’est celle qui vous gagne. C’est celle que vous ne prévoyez pas », explique-t-il. « Quand vous êtes ému par un bouquin, vous ne l’avez pas prévu avant. Quand on tourne c’est pareil, [...] il faut se laisser surprendre, se laisser gagner. »

« J’ai cet amour pour le cinéma »

On dit de lui qu’il est un acteur passionné, un réalisateur survolté. En 2010, il met en scène ses potes et son amoureuse dans Les petits mouchoirs, qu’il décrit comme son film le plus personnel. Avec plus de cinq millions d’entrées, c’est un carton en France. Guillaume Canet alterne entre grands rôles et réalisation ; « j’ai la liberté, la chance de pouvoir faire ces choix dans ma carrière, ces allers-retours », reconnaît-il. Et des deux côtés de la caméra, il est à fond, impliqué, perfectionniste - tout comme son acteur préféré, Daniel Day Lewis nous dit-il, réputé pour la dévotion complète qu'il accorde à ses personnages. « J’ai cet amour du cinéma pour ça : à partir du moment où l’on dit ‘moteur’, on bascule, on rentre immédiatement dans le personnage », raconte-t-il. Ca ne l’empêche pas de « déconner » sur les plateaux pour autant, admet-t-il ; « Ca m’apporte une certaine énergie ! »

Guillaume Canet et Marion Cotillard sur le tournage des Petits Mouchoirs (©EuropaCorp Distribution)

De l’énergie, il en a. En vingt-cinq ans, il a joué plus de quarante personnages. Avec sa bande, il règne sur le cinéma français. Son prochain rendez-vous ? Ce sera avec le réalisateur britannique Stephen Frears : il jouera le médecin un peu fou du cycliste Lance Armstrong dans Icon. Encore un rôle qui promet d’être très haut en couleurs. 

COMMENTAIRES:

10/02/2015 - writers_reign a dit :

Guillaume Canet and partner Marion Cotillard are merely the latest manifestation of a phenomena that runs through French cinema like coloured thread through the Bayeux Tapestry, namely an unbroken succession of partners - married and/or un - who have collectively amassed a body of at worst above average, at best Classic films. We can trace it back to the Silent era and the marriage, in 1917, of Jacques Feyder and Francoise Rosay, active in the era with titles like Grabiche, who subsequently unleashed in the mid-thirties three outstanding titles in a row, Pension Mimosa, Le Grand Jeu and La Kermisse Heroique. With a nice regard for coincidence Danielle Darrieux was born the year Feyder and Rosay tied the knot. By the mid-thirties she was rapidly becoming one of the most popular female vedettes and in 1935 she not only starred in La Domino Vert but married her director Henri Decoin with whom she made a total of nine films - six during their marriage and three in the wake of their divorce. It would be foolish to claim 'classic' status for any of them but it is equally true to say that delightful confections like Battement du Coeur and Premier Rendez-vous can still enchant today. Just as Decoin/Darrieux overlapped Feyder/Rosay so they themselves were overlapped by husband and wife team Christian Jacque and Martine Carol. Although the films they made together - Nana, Madame DuBarry, Adorable Creatures - were largely 'costume' dramas designed to exploit Carol's voluptuous appeal they were hugely popular at the box office and separately both were capable of better things. The sadly underrated Carol was outstanding in La Ferme aux loups with Paul Meurisse and also, of course, played Lola Montez memorably for Max Ophuls whist Jacque directed a string of fine movies over two decades. So far the partnerships have comprised director/actress but in 1951 Yves Montand, still known largely as a singer despite a handful of films, married Simone Signoret and although they appeared together only sparingly - Le Sorciers de Salem, Compartiment tuers, L'Aveu, Police Python 357 - whilst married they made, individually, some of the most iconic films in French cinema. The end of the decade saw the emergence of the much hyped short lived Nouvelle Vague. Closely associated with it was Claude Chabrol who soon graduated to pre-Nouvelle Vague product, in many cases starring his wife Stephane Audran. Like Chabrol Alain Resnais (who passed away last year) was both associated briefly with the Nouvelle Vague and also turned to more mainstream fodder (no less than three adaptations of Alan Ayckbourn plays) and with a repertory company featuring his long-time partner Sabine Azema he turned out a string of both critical and popular successes, the last of which - his third and final Ayckbourn adaptation The Life of Riley - is being screened at the Southbank even as I write. The last two partnerships are still very much active; Agnes Jaoui and Jean-Pierre Bacri are slightly unique inasmuch as they are writer-actors with Jaoui donning a third hat, that of director with the Cesar-winning Le Gout des autres. Sadly they recently severed their long-standing domestic ties but continue to collaborate as writers-actors. The last couple are also very much active in fact only last year Robert Guideguian directed his wife Ariane Ascarides in a loving tribute to her as both actress and wife. Together they have enriched the French film industry time and again with such titles as La Ville est tranquille, Marie-Jo And Her Two Loves etc.
Two other superb actors Vincent Lindon and Sandrine Kiberlain are now separated though still married and though they have worked together their major contribution to French culture has been in films they made as individuals whilst married. Now Guillaume Canet and Marion Cotillard have taken up the baton and, if you have a taste for mixed metaphors, are carrying the torch to the back of the cave. Both outstanding talents - Cotillard was in fact robbed of a BAFTA only two days ago - they can only get better as time goes on and if at this particular moment it is difficult to see how they could respectively eclipse Tell No One and La Mome I for one believe they will accomplish this, possibly even working together.

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