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Anne-France Kennedy
Politique/Economie

Entretien avec Anne-France Kennedy, fondatrice de The New Sparks UK

By Marie Decreme
09/10/2014

Interview avec Anne-France Kennedy, à l'initiative du concours The new Sparks. Chaque année, cette compétition est organisée à Londres entre des entrepreneurs venant de France et d'Angleterre. Tous les participants sont guidés et encadrés par quelques uns des leaders les plus accomplis et les plus compétents du milieu du business... qui sélectionnent et récompensent les cinq meilleurs projets!

FranceInLondon: Pourriez-vous présenter en quelques mots le concours The new Sparks ?

AFK: The new Sparks est la version britannique d’un concours qui a été lancé en France il y a dix ans, Graines de Boss. Le principe est simple : nous mettons en relation des cadres dirigeants ou des entrepreneurs à succès avec des chefs d’entreprise qui lancent leur activité. Il faut savoir que pour des créateurs d’entreprise, il est très difficile d’entrer en relation avec des hommes ou femmes d’affaires.

FIL: De nombreux concours entre jeunes entrepreneurs existent, est-ce que le vôtre se différencie des compétitions habituelles ?

AFK: Oui ! Dans ce concours, il y a la dimension du mentoring classique : les hommes et femmes d’affaires expérimentés prodiguent des conseils aux entrepreneurs, ils les soutiennent. Mais le concept va plus loin que le mentoring classique ; la mise en relation professionnelle se fait avec un groupe de mentors, qui peuvent ouvrir des portes aux chefs de jeunes entreprises – au niveau de contrats commerciaux, d’aide à la distribution, du marketing (voire même des investissements dans les nouveaux projets). Le créateur d’entreprise est en contact avec un cadre dirigeant, mais également avec neuf ou dix autres mentors, dans le cadre du concours. L’idée, c’est d’aider ces entrepreneurs à faire grandir leur entreprise, à éviter les erreurs.

FIL: Ces entrepreneurs, qui sont-ils ? Des étudiants, des jeunes professionnels ? Qui peut postuler ?

AFK: C’est là l’avantage de The new Sparks : les candidats viennent de tous secteurs confondus. Nous acceptons tous types de profil d’entrepreneur – ils ne sont pas tous jeunes d’ailleurs – venant de toutes régions de France, de Grande-Bretagne, ou d’Europe. La seule condition est d’avoir un projet, une entité légale qui a moins de cinq ans d’existence.

FIL: Et comment se fait la sélection au niveau des projets ?

AFK: Les critères sont surtout des critères de professionnalisme, d’innovation, et de sérieux du dossier. En France, sur mille dossiers, cinquante sont retenus. Avec The new Sparks en Angleterre, nous en retenons vingt sur une centaine, mais ce n’est que la deuxième édition du concours !

FIL: Pourquoi avoir créé The new Sparks, pourquoi avoir transposé Graines de Boss au Royaume-Uni ?

AFK: Au niveau de The new Sparks, nous avons une spécificité supplémentaire. Le concours est dans une dynamique biculturelle franco-britannique, c’est d’ailleurs ce qui nous différencie des autres, ce qui fait notre point de crédibilité. Cela plait beaucoup : les initiatives qui soutiennent les jeunes projets d’entreprises sont généralement locales, nationales. Elles ne pensent pas tellement à aider à l’export, ou n’ont pas les compétences pour. Tandis que chez nous, l’idée est d’aider les entreprises françaises à réussir en Grande-Bretagne ou d’aider les entreprises britanniques à réussir en France. Et la spécificité des mentors de The new Sparks est qu’ils ont la connaissance des cultures française et britannique, des deux marchés. Ils peuvent conseiller sur l’adaptation éventuelle d’un produit ou d’un service.

FIL: Justement, qui sont les mentors qui participent au concours, qui encadrent les jeunes entrepreneurs ?

AFK: Les mentors sont soit des français qui vivent en Angleterre depuis longtemps, ils savent tout du marché anglais, soit des britanniques qui connaissent très bien la France, et qui sont francophiles. Au niveau des qualifications, ils sont des hommes et des femmes d’affaires qui viennent du milieu des grandes entreprises ou qui ont eux-mêmes été des entrepreneurs qui ont réussi. Ils viennent de tous les secteurs d’activité : la finance, le marketing... C’est encore une fois ce qui fait la richesse de l’initiative, nous ne sommes pas que sur un secteur ou sur une profession.

FIL: Que peut apporter une expérience telle que The new Sparks à un porteur de projet ?

AFK: Il faut bien distinguer ceux qui ont gagné et ceux qui n’ont pas gagné. Pour ceux qui ne sont pas retenus, il est important de leur expliquer pourquoi. Souvent, ils postulent l’année suivante, après avoir revu leur « copie ». S’ils ne gagnent pas, c’est parce que les mentors estiment qu’il y a une faiblesse importante dans l’un des aspects de l’entreprise, du produit... Le mentor conseille alors à l’entreprise comment retravailler son projet. C’est aussi bien de ne pas gagner : on est aidé pour éviter les erreurs.

FIL: Et du côté des lauréats, de quoi bénéficient-ils ?

AFK: Les lauréats bénéficient de visibilité et de crédibilité. D’abord, on parle d’eux dans les médias, du diplôme qu’ils ont gagné. Et puis vis-à-vis des partenaires ou investisseurs, ils sont plus crédibles grâce à l’étiquette The new Sparks. Leur business est passé dans les mains de dix à douze personnes qualifiées, qui ont décortiqué, cuisiné et comparé leur projet professionnel par rapport à d’autres. C’est une sorte de garantie : le projet est voué au succès, il est viable.

FIL: Le diplôme The new Sparks est-il reconnu ?

AFK: Grâce au concours, la plupart du temps, le lauréat arrive à soulever des fonds plus facilement. C’est un critère qualité, vis-à-vis des fournisseurs, des clients, des investisseurs. Notre ambition en Angleterre est de créer un véritable label qualité : si vous êtes passés à travers la passoire de The new Sparks, vous avez plus de chance de réussir.

FIL: Que sont-devenus les anciens gagnants ? Ont-ils réussi avec leur projet, leur jeune entreprise ?

AFK: Sur quatre-vingts lauréats récompensés par Graines de Boss en dix ans, tous sont encore en activité, ont grandi, ont embauché. Certaines entreprises ont soulevé jusqu’à quatorze millions d’euros l’année dernière ! En Grande-Bretagne, chacun des six lauréats de mars dernier récemment décrit son avancée. En à peine six mois, le concours les a aidés au niveau de la professionnalisation de leur plan d’action. La dynamique du mentoring est très positive : tous ont expliqué combien leur mentor a contribué à améliorer leur vision du produit ou du service, et donc de l’entreprise. Des investissements potentiels devraient se concrétiser pour eux rapidement. Enfin, les mentors apportent des clients, des fournisseurs... Il y a cette dimension concrète professionnelle : The new Sparks ne se résume pas à du coaching personnalisé, il y a une réelle mise en relation de marché.

FIL: Cette année, c’est la deuxième édition de The new Sparks. Des nouveautés, des apports, des changements par rapport à l’an dernier ? Combien attendez-vous de participants ?

AFK: Sur les vingt mentors de l’année passée, douze devraient signer à nouveau. Et au niveau des candidats, nous devrions avoir plus d’une centaine de dossiers, j’espère cent-vingt ! L’objectif est d’augmenter le nombre de projets britanniques, et comme nous augmentons notre visibilité et crédibilité vis-à-vis du public londonien, nous aurons certainement plus de candidats !

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